Description :
"Implantée dans un site préservé au milieu d'étangs et de forêts, Royaumont, fondée en 1228 par Saint Louis, est la plus vaste abbaye de France. Construite pour abriter plus de cent moines, elle a été transformée en filature de coton puis en maison religieuse au XIXe siècle et en hôpital de guerre au cours de la première guerre mondiale. Depuis 1964, elle est la propriété de la Fondation Royaumont, centre international pour les artistes de la musique et de la danse ; 2014 est l'année du cinquantenaire de la Fondation Royaumont, célébrée à l'occasion de 50 manifestations exceptionnelles. L'ensemble des bâtiments au raffinement sobre et élégant a été préservé, à l'exception de l'église, détruite à la Révolution, dont il reste des ruines spectaculaires. L'église a fait l'objet d'une reconstitution en 3D en partenariat avec l'école centrale de Paris, dont le film est dévoilé au public dans la sacristie de l'abbaye depuis mai 2014. Un parc parcouru de canaux, une grotte, un jardin médiéval de plantes médicinales, le jardin du cloître ainsi que le tout nouveau potager-jardin complètent agréablement la visite. Entrée payante."
Trajet :
D909 (via N1 ou N16)
Description :
Spectacles chorégraphiques dans le cadre du Festival 2021 de royaumont à tarifs préférentiels
Description Longue :
### Cellule
**Nach**
Une jeune danseuse dresse son autoportrait en s’appuyant sur le krump, une gestuelle explosive née à Los Angeles.
Intensément expressive, la danse de Nach captive. Est-ce un hasard si cette jeune femme a un jour rencontré le krump, une gestuelle née à Los Angeles ? Comme le montrent le film _Rize_ de David Lachapelle et la mise en scène des Indes galantes par Clément Cogitore, tout y est aussi explosif qu’elle. Après s’être longuement entraînée dans la rue, après s’être régulièrement livrée à des joutes chorégraphiques, la danseuse a pourtant pris ses distances. Buste frémissant, nuque sous tension, brusques arrêts… Tout le vocabulaire du krump lui est resté mais elle a choisi d’en compléter la grammaire en s’initiant au flamenco, au kathakali indien ou au butô japonais. Au fil des rencontres, elle a appris avec avidité, comme si elle était impatiente de vivre d’autres vies, comme si elle avait cherché à s’évader d’une cellule. Sur les murs de la sienne, justement, des faisceaux de lumière projettent d’autres corps en mouvement.
Puissamment androgyne, Nach est tous les êtres et tous les gestes à la fois. « Jour après jour, je m’invente, je découvre, j’ose, je ne fléchis pas. Je suis seule dans mon identité en suspension », déclame-t-elle, avant d’asséner : « Je suis Nach. Un monstre perdu dans les mythes et les cultures ».
Durée 45 min. - samedi 18/09/2021 à 15h et dimanche 19/09/2021 à 15h30.
### Système
**Antoine Arbeit**
Alors que la conquête spatiale reprend, Antoine Arbeit s’inspire de la course des astres pour écrire la danse des hommes.
Les planètes chantent. La Nasa a publié les enregistrements réalisés par les sondes Voyager I et II lors de leur traversée du système solaire. Chaque astre a sa propre signature électromagnétique, son empreinte à la fois nébuleuse, harmonieuse et énigmatique. Système s’en inspire, comme il s’inspire des trajectoires des planètes autour du soleil. La course des astres devient alors danse des hommes. Ce jeu infini entre les quatre interprètes, ce déploiement de mouvements au sein d’un cycle de déplacements répétitif se rythme de rencontres, de séparations, d’unissons et de décalages. Sa matière gestuelle fait écho aux Radial Courses (1976) de la chorégraphe états-unienne Lucinda Childs, une pièce minimaliste basée sur un motif circulaire, mais, ici, les corps s’échappent dans le vide, s’évadent parmi les résonances stellaires.
La fascination pour les immensités célestes a toujours été présente dans l’imaginaire collectif. Aujourd’hui, la conquête spatiale reprend. Certaines entreprises se préparent à coloniser l’espace, au détriment de la recherche et de l’environnement. L’humanité pourrait se trouver dépossédée de ce bien universel. Le jeune chorégraphe Antoine Arbeit ouvre une fenêtre de réflexion sur notre rapport à l’espace, cet horizon des rêves qui risque de devenir une propriété privée.
Durée 35 min. - Samedi 18 septembre à 17h30.
Conditions :
Tarif préférentiel unique : 10€/pers. donnat accès à la visite libre du monument et de ses jardins.